Case

Isatió

Créatrice catalane installée à Bruxelles, Maria Isabel Nogueras Vila s’est lancée en 2013 dans la création de pièces à base d’échantillons de textile. Elle a baptisé son entreprise Isatió. Les fabricants de tissus présentent de superbes échantillons lors des foires et salons mais jettent ensuite la majorité d’entre eux. Ce qui est dommage surtout qu’il s’agit de belles matières qualitatives. La fondatrice d’Isatió a donc eu l’idée de les surcycler et de les transformer en vêtements pour femmes. Ou devrait-on plutôt parler de petits chefs-d’œuvre ? En 2017, la catalane-bruxelloise a ainsi recyclé pas moins de 1.600 kilos de déchets. Même les boutons et les tirettes sont récupérés.

Les échantillons sont de petite taille – ils ne dépassent parfois pas 50 cm – et Nogueras Vila est entièrement dépendante de ce qu’elle peut se procurer. Chaque article est dès lors unique : sa composition exige énormément de temps et d’ingéniosité. Pour les pièces de plus grande taille, la designer utilise des chutes de rouleaux de tissu qu’elle rachète auprès de l’industrie du textile.

Le processus de production d’Isatió se déroule entièrement à Bruxelles et Nogueras Vila fait délibérément appel à des partenaires sociaux. Elle collabore entre autres avec l’atelier protégé L’Ouvroir, l’école de textile FAE et l’atelier de couture social De Welvaartkapoen. Les livraisons se font à vélo afin de limiter autant que possible l’empreinte écologique.

La créatrice d’Isatió accorde énormément d’importance au contact personnel avec ses clients qu’elle informe volontiers du processus présidant à la création de la pièce de leur choix et dont elle garantit la coupe parfaite en effectuant éventuellement des retouches en dernière minute.

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